• Réveiller sa confiance en soi

    Dans un monde où tout va de plus en plus vite, il est difficile de trouver sa place quand les hésitations nous tourmentent sans cesse, quand on se compare aux autres en s’estimant trop petit, quand on se contente de peu par peur d’échouer ou de ne pas être à la hauteur, quand on a l’appréhension d’être rejeté en sortant des cases dans lesquelles on nous a confinés, et quand on a peur de ne plus être aimé si l’on cherche à s’affirmer. 

    Et pourtant, on sent au plus profond de nous qu’on pourrait mieux faire. Et tellement davantage !

    Si vous manquez de confiance en vous, j’ai une très bonne nouvelle : la confiance en soi sommeille en chacun de nous. Elle est là dès notre naissance. C’est une aptitude innée qui nous a poussés à nous tenir debout, à réussir nos premiers pas, et à entrer de plain-pied dans la vie. 

    Hélas, pour beaucoup d’entre nous, elle s’est endormie, à force de contraintes sociales et de fausses croyances, qui nous ont peu à peu empêchés d’être nous-mêmes.

    La confiance en soi a seulement besoin d’être réveillée par des stratégies simples à mettre en œuvre.

    En à peine quelques jours, vous pourrez recouvrer la joie et la puissance de vivre dans un monde où tout vous sera à nouveau possible, où vous ne jugerez plus négativement la peur d’oser, et où votre audace, votre ténacité et votre détermination seront naturellement vos meilleures alliées. 

    C’est ce que je vous propose avec ce guide, qui est le fruit de mes vingt-cinq années de coaching et d’ateliers d’expression personnelle, au contact de publics divers et variés, qui ont depuis retrouvé le goût de passer à l’action. Et de vivre pleinement leur vie.

    Comment ? En comprenant qu’il ne faut pas juger nos émotions, et qu’il est inutile de tenter de les maîtriser. 

    En assimilant leur fonctionnement. En découvrant que nous pouvons leurrer notre cerveau comme les artistes trompent le leur pour nous subjuguer, par une prise de conscience rapide, agréable et définitive. En adoptant la respiration efficace et la posture gagnante. En rallumant la spontanéité. Et en passant à l’action. Le tout à l’aide d’exercices et techniques fluides et ludiques à pratiquer.

    Votre métamorphose est à portée de main, pour enfin surmonter les obstacles avec succès dans tous les domaines de votre existence.

    Vous êtes prêt pour oser vivre la vie que vous méritez et à délivrer toute la force du potentiel qui sommeille en vous ? 

    Procurez-vous « Réveiller sa confiance en soi, en deux temps et trois mouvements » en cliquant ici.

     » Au départ, l’enfant est innocent. L’enfant est insouciant. L’enfant a toutes les clés de l’épanouissement personnel en lui. Nous les avons juste égarées en grandissant. »

    Introduction du livre « Réveiller sa confiance en soi en deux temps et trois mouvements »

    LA CONFIANCE EN SOI

    Avoir confiance en soi, c’est être en relation de confiance avec soi-même

    L’estime de soi, c’est le regard que nous portons sur nous-mêmes. Ce regard se base sur un ressenti: la valeur que l’on se donne à soi-même.

    La confiance en soi est l’une des parcelles de l’estime de soi: si nous la renforçons, alors nous renforçons notre estime de soi. La confiance en soi est en lien avec notre capacité à nous mettre en action.

    Manquer de confiance en soi nous déstabilise, et peut nous faire perdre nos moyens quand on doute de nos capacités dans une situation précise. 

    Manquer de confiance en soi donne du pouvoir à notre peur de l’échec.

    Avoir confiance en soi, c’est oser agir.

    Réveiller sa confiance en soi, c’est relancer le moteur de notre action.

    LES CROYANCES LIMITANTES

    La confiance en soi est liée à la perception personnelle de nos capacités et de nos croyances. Tout se joue en premier lieu dans nos pensées. 

    Des psychologues canadiens ont pu déterminer que six mille pensées nous traversent l’esprit chaque jour. D’autres avancent même le nombre de soixante mille pensées quotidiennes.

    Peu importe au final la véracité de ces chiffres, surtout quand on sait que plus de neuf fois sur dix, elles sont totalement erronées… et ne se vérifient jamais.

    Notre problème est de nous accrocher sans preuve, sans arguments (ni contre-arguments), à ces pensées négatives qui nous pourrissent l’existence, et nous empêchent d’avancer, ces trop fameuses « croyances limitantes » :

    « Je n’y arriverai jamais », « Ce n’est pas pour moi », « Je n’ai jamais été doué pour ça »… et tant d’autres encore.

    À la base, le discours interne négatif est une protection que nous offre notre cerveau pour nous décourager de faire quelque chose d’insensé qui pourrait mettre notre vie en danger. Mais entre ne pas sauter dans le vide sans parachute et ne pas oser pousser la porte d’un cours de cuisine (par exemple), par peur du ridicule, ou parce qu’on se trouve trop vieux pour ça, il y a une sacrée différence.

    Il existe quelque chose qui peut empêcher l’invasion de ces pensées limitantes, c’est… l’action.

    ET L’APPRENTISSAGE ÉMOTIONNEL ?

    Il n’existe pas une matière scolaire qui soit dédiée à l’apprentissage émotionnel. Ni à l’école, ni à la maison, sauf exception, on ne nous a jamais appris les émotions, ni surtout à ne pas les juger.

    Notre éducation est en cause, comme nos cultures différentes.

    Cela n’a pas grand-chose à voir avec les émotions, mais voici un exemple parlant pour bien comprendre nos dilemmes acquis dès l’enfance : en Afrique, par exemple, il est très mal vu de regarder une personne âgée dans les yeux, c’est une marque d’irrespect.

    Pourtant, lors d’un entretien d’embauche, ne pas regarder le responsable dans les yeux est irrémédiablement un critère d’élimination.

    Comment faire, dès lors, entre le « baisse les yeux quand je te parle » et le « regarde-moi quand je te parle » ?

    On nous a appris par défaut à juger nos émotions, pire, à les gérer peut-être ? Il faut désapprendre tout cela. Car si je juge certaines de mes émotions, alors je risque fort de juger celles d’autrui, d’autant qu’il n’est pas aisé de les reconnaître chez l’autre. C’est même souvent impossible.

    ACCEPTONS NOS ÉMOTIONS

    Si nous nous décidons à accueillir les émotions que nous ressentons, quelles qu’elles soient, si nous leur donnons leur vrai nom, au bout d’un moment, elles deviendront nos alliées, car elles ne pourront plus nous prendre au dépourvu, nous n’aurons plus à les cacher, et nous construire une carapace.

    Et sans carapace, nous serons plus ouverts au monde, et à toutes ses possibilités.

    Accepter ses émotions, c’est accepter le message que notre corps nous envoie. Et l’accepter, c’est parvenir à s’en libérer beaucoup plus rapidement que si on la cache, on la fuit, ou on la retient.

    C’est une perte de temps, une perte d’énergie, et une perte de santé, à la longue. Notre confiance en nous passe d’abord par la libération de nos émotions.

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    Waléry Doumenc accompagne des groupes de collégiens, de lycéens, d’étudiants, de commerciaux, de professeurs, de détenus, de patrons de PME, de secrétaires de direction, d’auxiliaires de vie, d’étrangers tout juste arrivés en France, de gardiens d’immeuble, de jeunes décrocheurs scolaires, de comédiens (amateurs comme professionnels), d’avocats, de publicitaires…

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  • L’arbre de la liberté

    L’arbre de la liberté date de l’époque de la révolution. Il est, avec Marianne ou la Semeuse, l’un des symboles de la République française et figure depuis 1999 sur les pièces françaises de 1 € et 2 €.

    Si Rouget de Lisle a écrit les six premiers couplets de La Marseillaise en 1792, il en existe une quinzaine d’autres, dont celui composé par Collot d’Herbois, en 1794. On y retrouve cette strophe: « Arbre chéri, deviens le gage de notre espoir et de nos voeux! Puisses-tu fleurir d’âge en âge, et couvrir nos fils, nos neveux, et couvrir nos enfants bienheureux! »

    En effet, depuis la prise de la Bastille, l’arbre symbolise non seulement la vie, la force, la continuité et la croissance, mais aussi la liberté.

    Le concept d’arbre de la Liberté s’inspire d’une ancienne coutume qui consistait à planter, à chaque printemps, un arbre, synonyme de renouveau. On l’appelait alors « l’arbre de mai ». De cette façon, la joie populaire était célébrée, chez les Gaulois comme chez les Romains.

    L’acte de planter des arbres de la Liberté est vite devenu une tradition, chaque fois que « la nation française renaissait de ses cendres ». Après la Révolution, il est donc courant que chaque 14 juillet des arbres de la Liberté soient plantés, mais aussi après chaque conflit, comme à la fin de la Première et de la Seconde guerre mondiale.

    En 1989, à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française, François Mitterrand, alors président de la République, a procédé lui-même à la plantation d’un arbre de la Liberté, précisant dans son discours qu’en plantant un arbre « le symbole est aisé à retrouver, signe de solidité et d’avenir, d’espoir. L’arbre est là ».

    Si ces plantations ont souvent donné lieu à de grandes célébrations, elle n’ont pas toujours fait l’unanimité. En 1850, alors que Charles-Louis Napoléon Bonaparte va devenir président, le préfet de Paris fait abattre tous les arbres de la Liberté de la capitale. D’autres seront dressés, vingt ans plus tard, lors du retour de la République.

    Si Charles de Gaulle a été représenté par un chêne abattu au lendemain de sa mort à la une du journal Le Figaro,  c’est un pommier qui symbolisa la campagne de Jacques Chirac pour son élection, en 1995. Quelle que soit l’espèce choisie (chêne, orme, peuplier, tilleul, etc.), l’arbre de la Liberté (parfois appelé « arbre de la nation » ou « arbre de la fraternité ») est donc intimement lié aux valeurs de la France.

    Ainsi, « la liberté a ses racines dans le coeur du peuple, comme l’arbre dans le coeur de la terre ». Et c’est Victor Hugo en personne qui le dit!

  • Interview de Bertrand Collinot, chuchoteur et éthologue

    Installé au cœur de la Corrèze, Bertrand Collinot a été formé auprès des plus grands maîtres de sa discipline. Il a toujours fonctionné à l’instinct, au gré de ses rencontres, la plus belle étant avec les chevaux. 

    Bertrand Collinot, bonjour. Vous étiez, à la base, pisciculteur et aquariologiste. Comment êtes-vous passé du monde aquatique à celui des chevaux ? 

    C’est une très longue histoire. [Il rit.] Pour faire court, je montais à cheval en centre équestre quand j’étais gamin. À l’époque, dans les années 1970, on montait avec des militaires et on se faisait crier dessus. Du coup, j’avais laissé un peu tomber. Petit, je montais dans les champs, un peu comme les Indiens. Puis je suis passé à autre chose, car ma passion, c’était le milieu aquatique. J’ai d’ailleurs fini pisciculteur, puis je me suis spécialisé en aquariologie, dans les aquariums de France. Et un week-end, j’ai eu le coup de foudre en regardant des gens partir en promenade à cheval : j’ai vraiment eu envie de renouer avec ça. J’ai pris un congé pour suivre une formation équestre, j’ai passé mes premiers diplômes, et ça a commencé comme ça. 

    Est-ce que travailler auprès des chevaux est un besoin vital pour vous? 

    Au départ, ce que je voulais, c’était vivre dans la nature avec les animaux, pas spécialement avec les chevaux. J’ai quitté la ville. Le but, c’était d’aller vers une nature sauvage. Mais il fallait que je gagne ma vie, donc autant aller vers les chevaux. J’ai fait du tourisme équestre, j’ai accompagné des randonnées itinérantes et j’ai fini par me spécialiser dans l’enseignement. Ça s’est fait sur une grosse décennie. 

    Votre livre publié il y a bientôt deux ans s’appelle Un pas vers le langage du cheval – un parcours personnel avec les chevaux. Est-ce que ça signifie qu’apprendre le langage des chevaux, cela peut prendre toute une vie ? 

    Oh plus que ça ! [Il rit.] Ce n’est jamais fini. J’ai vu de vieux instructeurs de renommée mondiale qui disaient : « La première vie, on commence à comprendre à peu près les chevaux, et la seconde vie, ça serait pour les comprendre complètement. » Si ça suffit ? Non, on apprend toute sa vie. Le cheval est un animal extrêmement complexe. Je suis en permanence à la recherche d’informations et je continue à faire des stages. Ici, on a la chance d’avoir une exploitation d’une cinquantaine d’hectares1, assez isolée, en plein milieu du plateau de Millevaches, et je teste de nouvelles choses en permanence. Par exemple, on a reçu des groupes de chevaux très proches de la nature. Ça permet d’être vraiment au top au niveau de l’observation des animaux. 

    Quelle différence faites-vous entre un chuchoteur et un éthologue ? 

    [Il rit.] Là aussi, c’est une très vaste question. « Chuchoteur », pour moi, c’est un terme promotionnel, parce que, quelque part, ça parle un peu à tout le monde. Ce qui est sûr, c’est que c’est le monde du silence, on parle peu : c’est un langage gestuel, avant tout. Ensuite, l’éthologie, c’est une science, et je ne suis pas scientifique. Par contre, le fait de vivre depuis presque trente ans avec les chevaux nous oblige à l’éthologie, puisqu’on est, en matière d’éducation, inévitablement dans l’observation des chevaux, de leur comportement, de leur manière d’être dans la nature. Je travaille un peu avec des scientifiques éthologues. On a des échanges très intéressants, mais ça reste quand même dans le but de monter dessus, pour faire de l’éducation. Le terme d’« éducation comportementale » est donc pour moi plus exact. 

    Au Petit Canada, votre centre équestre en Corrèze, vous organisez de nombreux stages, et par exemple des stages « secrets de chuchoteurs ». Qu’est-ce que les participants viennent y chercher ? 

    Je n’aime pas trop le terme de « secret » puisque c’est un apprentissage, mais il faut bien mettre des mots sur les choses. Le but du jeu, c’est d’aider les particuliers qui ont des soucis avec leurs chevaux, que ceux-ci soient jeunes ou vieux. L’idéal, c’est qu’ils viennent avec eux. On va travailler sur l’aspect relationnel avec l’animal. Les participants doivent repartir en ayant établi un vrai partenariat avec leur cheval et en ayant acquis un savoir supplémentaire. Après, je travaille beaucoup « à la carte » : je me déplace à domicile pour ceux qui ont vraiment des soucis à régler, avant que ça devienne dangereux. 

    Vous devez avoir un sacré emploi du temps ! 

    Ah oui, ici, on ne s’ennuie pas ! [Il rit.] 

    Merci, Bertrand Collinot ! 

  • Les médecines alternatives reconnues en Suisse

    En Suisse, la phytothérapie, l’homéopathie et la médecine traditionnelle chinoise font partie des cinq disciplines reconnues par la Confédération. Mieux, elles sont prises en charge par la sécurité sociale fédérale si elles sont prodiguées par des médecins. Après neuf années de luttes acharnées, le Parlement helvétique s’est prononcé, en 2017, en faveur de ces thérapies complémentaires. Pour cela, il a fallu démontrer leur efficacité et prouver qu’elles ne causaient pas un surcoût pour l’assurance obligatoire. Selon les statistiques officielles, ce n’est pas le cas. Mieux : la prescription d’antibiotiques est alors réduite. Aujourd’hui, plusieurs hôpitaux suisses encouragent une collaboration entre les deux médecines (académique et complémentaire) pour élargir la palette thérapeutique et aller vers un mieux- être des patients. Cette petite révolution ne fait pas l’unanimité dans le monde francophone : En France, l’homéopathie est remise en question et n’est plus remboursée par la Sécurité sociale depuis janvier 2021, car pour l’État elle n’a pas fait la preuve scientifique de son efficacité. De l’autre côté de l’Atlantique, au Canada, exercer en tant qu’homéopathe est illégal. 

  • Sénégal: succès des courses hippiques 

    Tout comme Fallou Diop, 19 ans, qui a remporté le premier grand prix du chef de l’État en 2019, les courses de chevaux suscitent un grand enthousiasme dans ce pays de près de 16 millions d’habitants. Le Sénégal compte un million de chevaux aujourd’hui. L’animal est un acteur majeur de l’économie sénégalaise, particulièrement pour son utilité dans l’agriculture comme dans les transports. Il représente aussi un formidable ascenseur social pour beaucoup de jeunes Sénégalais qui veulent échapper à la précarité : ils sont de plus en plus nombreux, dès l’enfance, à s’entraîner dur dans les haras, en rêvant à de futures victoires en courses. Au Sénégal, les courses hippiques (françaises, en particulier) sont très suivies par la population, et un jockey gagne en moyenne deux fois plus d’argent qu’un fonctionnaire : gloire et argent, une combinaison parfaite pour faire naître cette vocation ! 

  • Saint-Valentin à Saint-Valentin !

    Tout comme le village français du même nom situé dans le département de l’Indre, Saint- Valentin, au Québec, utilise un cachet d’oblitération spécial dans son bureau de poste. Mieux, ce village d’environ 500 habitants s’est autoproclamé « la capitale de l’amour », du moins en Amérique du Nord ! Chaque année, un grand festival de l’amour y est organisé la semaine du 14 février, « le festival de la Saint-Valentin ». Les touristes viennent de partout pour honorer leur flamme, autour d’activités chaleureuses et d’une messe, « la messe des amoureux », célébrée, bien sûr, dans l’église de… saint Valentin ! Tout cela pourrait sembler très commercial, mais ce n’est pas le cas. Chaque année, une collecte de sang est organisée, mais aussi une course, le Défi du cœur, au profit d’associations qui soutiennent les malades. Et comme on voit la vie en rose lorsqu’on « tombe en amour », une journée de ce festival est réservée à la « jeunesse optimiste » : au programme, des jeux et de quoi satisfaire son appétit, queues de castor comprises ! Eh oui ! Même à Saint-Valentin, on ne vit pas que d’amour et d’eau fraîche ! 

  • Menace d’extinction pour l’arbre méduse

    Un seul endroit sur toute la planète abrite le « bwa mediz » : l’île de Mahé, dans l’archipel des Seychelles. Malheureusement, il n’existe plus qu’une centaine de spécimens, et cette plante endémique, classée sur la liste des espèces en danger critique d’extinction, est aujourd’hui menacée par la construction d’un barrage hydroélectrique, dans la zone de Mont-Seber. Comment préserver la biodiversité extraordinaire et moderniser les infrastructures pour rester compétitif dans le marché mondial du tourisme ? C’est le dilemme que vit l’archipel aux cent quinze îles. « Si nous tuons l’une de nos espèces phares, cela ternira notre réputation », alerte Chong Seng, membre du Plant Action Conservation Group. Aux Seychelles aussi, les exigences croissantes de la mondialisation ont un coût écologique certain, un comble pour ces îles paradisiaques les mieux préservées de l’océan Indien. 

  • Culture de banlieue

    Jul est devenu, en 2020, le plus gros vendeur de disques de l’histoire du rap français, devant MC Solaar et le groupe IAM, et talonne aujourd’hui de près le meilleur vendeur de disques français de tous les temps, tous genres confondus, à savoir Johnny Hallyday, et ce en seulement huit ans de carrière, à un rythme effréné de deux ou trois albums par an. Jul, de son vrai nom Julien Mari, est un rappeur français qui est né et a grandi dans un quartier de Marseille.

    Souvent critiqué, voire moqué pour ses fautes d’orthographe, il assume totalement son style . Jul fait partie de la nouvelle vague de rappeurs français, dont le succès passe beaucoup par les réseaux sociaux. Est-ce l’une des raisons qui expliquent que le rap francophone est le style le plus écouté en France ? Le succès du rap repose beaucoup sur la proximité que créent ces artistes avec leurs fans.

    La musique reste un marqueur social très important, et avec le rap, cela va même encore plus loin. Certaines expressions argotiques se popularisent très vite et finissent par faire partie du langage urbain, lequel se propage ensuite dans tous les milieux sociaux.

    La fidélité à leur milieu d’origine ancre aussi beaucoup les rappeurs à leurs fans. PNL, par exemple, a tourné le clip de son titre Deux frères dans la cité Gagarine, à Ivry-sur-Seine, près de Paris, où une gigantesque bâche à l’effigie des deux chanteurs a été déployée, avant que cette cité rouge ne soit détruite, entre 2019 et 2020.

    La cité Gagarine, c’est aussi le décor du film éponyme de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, sorti en juin 2021, où Youri, le jeune héros  passionné par l’espace et l’astronomie, refuse d’abandonner sa résidence, menacée de démolition. Il décide d’entrer en résistance et transforme peu à peu les appartements déserts en navettes spatiales.

    Plus qu’un film sur la banlieue, c’est un splendide poème visuel qui s’offre au spectateur, et le langage a, ici aussi, son importance, puisqu’on recense dans ce long-métrage plusieurs langues, qui se mélangent et se répondent à merveille, comme pour valoriser le multiculturalisme: « Quand on ne parle pas le même langage, on se tape dessus », affirment les deux coréalisateurs.

    La banlieue est une source de culture actuelle inépuisable, comme le prouve l’initiative du collectif Banlieue Capitale 2028, qui entend déposer une candidature pour faire de ces zones périphériques (à Paris et en Province)… la capitale européenne de la culture dans six ans.

  • Krystyna et Henri

    Un récit de Waléry Doumenc

    La première photo est légèrement abîmée, cornée, et jaunie par des décennies passées dans une vieille enveloppe, qu’elle a toujours gardée à portée de main, sans doute pour ne jamais tenir trop longtemps cette histoire à distance.

    Sur le cliché, le noir et le blanc sont de rigueur, et pourtant le sourire de cette femme diffuse un arc-en-ciel de couleurs. Tout au long de sa vie, elle ne se départira d’ailleurs jamais de ce sourire, quelles que soient les épreuves traversées. Nous sommes à Leźno, en Pologne. Ici, elle se tient droite et salue, en uniforme, pour la postérité. Elle s’appelle Krystyna, elle a un peu plus de dix-sept ans et se rêve artiste de cabaret. A-t’elle seulement deviné ce que serait son avenir, à plus ou moins long terme ? Dans peu de temps, son pays sera envahi par les forces allemandes, et elle sera déportée, comme tous les polonais de plus de dix-sept ans. Elle sera prisonnière au Stalag VIII C, dans une région d’Allemagne.

    Le cadre est trop resserré pour qu’on puisse distinguer à l’oeil nu où cette seconde photo a été prise. Au dos, une inscription manuscrite: « Novembre 39, Fort Saint-Just, Lyon ». Ils sont deux hommes, debout sur un mur. Lui se tient en arrière-plan, posant malicieusement, façon Jean-Paul Belmondo (l’acteur n’avait que six ans à l’époque, mais peu importe, notre « Bebel » national est intemporel). Il s’appelle Henri, il a vingt-deux ans. Ses rêves sont simples: la vigne familiale, la pêche et les copains. Sait-il de quoi son avenir proche sera fait ? La guerre, certes, dans un régiment de chasseurs alpins, puis, très rapidement, un camp de prisonniers, au Stalag VIII C, près de Sagan, en Silésie.

    Le Stalag VIII C est un camp de prisonniers de guerre, essentiellement dédié aux travaux agricoles. Il est adjacent au tristement célèbre Stalag Luft III, qui inspirera plus tard le film LA GRANDE ÉVASION. Nous sommes dans les années les plus sombres de l’histoire mondiale, qui virent un idéologue perturbé décider un jour, une fois porté au pouvoir, en Allemagne, de mettre en oeuvre ses théories racistes et ultranationalistes. Des millions de personnes trouvèrent la mort en Europe parce qu’elles étaient considérées comme étrangères, handicapées, ou différentes, donc « inférieures »…

    A la suite de la rafle dans sa ville de Poznań, la belle Krystyna est affectée aux travaux ménagers au service des des officiers dans une maison de hauts gradés du Stalag. À l’occasion, elle n’hésite pas à feindre un évanouissement pour échapper à son travail forcé et errer quelques heures hors de son quartier de détention. Ses dons pour la comédie la sortiront de nombres de situations à priori dangereuses.

    Henri, lui, aura droit à une activité des plus répétitives pendant presque cinq ans: éplucher des pommes de terre.

    Tous deux se rencontrent très rapidement. Dès qu’elle le voit, Krystyna prévient ses amies: « Lui, personne n’y touche, il est pour moi ! Ce sera mon mari, et le père de mes enfants ! ». Le coup de foudre est fulgurants entre ces deux jeunes qui parlent tous deux allemand, et, quelques mois plus tard, Krystyna tombe enceinte d’Henri, avec qui elle s’est mariée dans le plus grand secret, en captivité.

    Quand sa grossesse finit par se voir, elle ne peut pas dire que le père est français: dans l’Allemagne de l’époque, l’union entre étrangers est formellement prohibée, comme contraire à l’ « hégémonie de la race allemande ». Pour éviter qu’on n’interrompe sa grossesse, elle est obligée de mentir encore. La petite Aline naîtra donc en détention, d’une union interdite.

    En 1945, au Stalag, la rumeur de la déroute de l’Allemagne nazie enfle. De nombreux prisonniers, dont Henri et Krystyna, profitent de la débâcle pour s’évader à travers champs et bois. En chemin, ils découvrent les ravages causés par l’idéologie nazie: des corps sans vie de personnes qui avaient eu le tort d’habiter du « mauvais côté » de la frontière, ou de naître trop bruns ou basanés, quand ce n’était pas d’avoir adopté une autre confession religieuse ou une autre orientation sexuelle…

    Krystyna décide de suivre Henri en France, avec l’assentiment de ses parents. Elle est très bien accueillie dans sa belle-famille et ne se trouve pas trop dépaysée, puisque trois amies – deux ^polonaises et une allemande – de son âge ont elles aussi fait le choix de la France, plus précisément d’Ambérieu-en-Bugey. C’est pour Ursula, l’amie allemande, que l’intégration est la plus délicate: aux yeux de certains, elle représente encore l’ennemi nazi. Krystyna n’a de cesse de prendre sa défense. L’amalgame facile était déjà de mise, à l’époque, et les esprits rabougris déjà nombreux ! « Je suis moi aussi une étrangère, comme elle, et elle aussi a souffert de la même guerre que nous tous. Ne pas l’accepter, c’est me refuser à moi aussi le droit d’exister et de vivre ici ! »

    Soutenue par son mari, Krystyna ne s’en laisse jamais conter, et elle devient vite la coqueluche de cette petite ville française où on la prend pour une star, à cause de sa ressemblance physique avec… Maria Callas.

    Les quatre frère et soeurs d’Aline viennent au monde dans les dix années qui suivent. Henri travaille aux chemins de fer, et Krystyna est couturière à domicile. Elle souffrira toujours de n’avoir pas plus souvent revu sa maman, restée en Pologne, et particulièrement à partir des années 1980, durant lesquelles le régime alors en place interdisait tout « mouvement d’étrangers » à cause de la guerre froide. La peur de l’inconnu, de l’étranger, de celui qui est différent a, de tout temps, fait des ravages. Krystyna répétait inlassablement que nombre d’étrangers avaient aussi participé à la guerre pour délivrer la France, qui n’était pourtant pas leur pays de naissance.

    Elle apprendra le français en écoutant des disques de Dalida, d’Enrico Macias ou encore de Mike Brant, eux-mêmes étrangers, mais qui faisaient néanmoins le bonheur des ondes hexagonales. Elle partagera sa culture polonaise à chaque repas et réunion de famille, enrichissant par là l’esprit de ses enfants, puis de ses petits-enfants, dont moi, qui suis né l’année de ses cinquante ans.

    J’ai toujours été fasciné par ma grand-mère Krystyna. par mon grand-père aussi, mais il était beaucoup plus discret, beaucoup plus secret. On ne l’entendait parler que lorsqu’il était question de racisme ou de haine de l’autre. « Il ne faut pas être mesquin, répétait-il. Le mesquin est celui qui est petit, médiocre, et qui manque de générosité. »

    Généreux, mes grands-parents l’ont été jusqu’à leur mort, en 2010, à trois mois d’intervalle. Ils ne pouvaient décidément pas vivre l’un sans l’autre, lui le français, et elle, la polonaise. Eux, le couple d’étrangers.

    Mamie s’est toujours considérée comme une Franco-Polonaise. je me souviens pourtant qu’elle se mettait gentiment en colère lorsque je ne la corrigeais pas sur la prononciation d’un mot français, lequel prenait, avec son accent slave, une coloration que j’adorais. Souvent, elle me testait en se trompant volontairement sur l’orthographe, les accords, ou toute autre faute de syntaxe, pour que je la reprenne.

    « La prononciation parfaite, ça n’existe pas, mamie. Toi, tu as ton accent. Dans le Sud de la France, ils en ont un aussi. dans le Nord, pareil. Et ça ne les empêche pas de se sentir français, à part entière. »

    A-t-elle seulement compris que son accent et son « air étranger » ajoutaient à son charme ? Que sa personnalité, que j’admirais tant, n’aurait certainement pas allumé le même éclat dans mes yeux si elle n’était pas venue d’ailleurs ?

    J’ai retrouvé ces deux photos il y a peu. Certaines sont comme des cicatrices qui restent visibles pour nous rappeler les blessures passées, et nous éviter de les rouvrir à cause de l’oubli.

    C’est aussi là l’importance de l’histoire: qu’il soit d’ordre familial ou plus général, le devoir de mémoire est là, en chacun de nous, pour les générations actuelles et futures, pour éviter que l’histoire, justement, ne se répète, encore et encore. En ces temps de débats identitaires, leur amour interdit reste le plus bel héritage que mes grands-parents m’aient laissé.

    
    
    
    
    
    
    
    
    
    
    
    
    
    
    
    
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    Bienvenue sur mon blog, où je partagerai mes articles et écrits en tout genre.

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